Le Cannois Richard Galliano, né en 1950, commence très tôt à jouer de l’accordéon et remporte à douze ans un concours de jeunes prodiges. Sa fréquentation des milieux du jazz date du milieu des années quatre-vingt. Il travaille alors avec de nombreux musiciens, de Chet Baker à Michel Portal en passant par Eddy Louiss, Enrico Rava et bien d’autres... En 1993, l’accordéoniste virtuose compose "Vie Violence (Tango pour Claude)" pour son ami, le chansonnier français Claude Nougaro, qui l’a marqué à jamais. Claude Nougaro (1929-2004) lui avait en effet donné la chance de développer son talent musical dans le Paris des années soixante-dix. Plus tard, Richard Galliano interprète "Tango pour Claude", dernières notes d’amitié pour celui qu’il avait tant accompagné. "Tango pour Claude" a fini par révéler Galliano auprès du grand public et séduire bien des connaisseurs... Son accordéon peut tout désormais, maintenant qu‘il l‘a transformé en orchestre symphonique. Et l‘on eut droit à tout : les facettes du tango argentin dans le sillage de son maître Astor Piazzolla, Bach, Michel Legrand, quelques standards de jazz bien choisi, bref une oeuvre d‘émancipation à travers l‘art du savoir improviser. Comme en témoigne ce soufflet qui se tend, se tord et se détend au gré des caprices de son inspiration.
- Richard Galliano (accordéon, mellowtone) Adrien Moignard (guitare) Diego Imbert (contrebasse)
- richardgalliano.com
L’année 2024 rend hommage à Claude Nougaro et à sa disparition le 4 mars 2004. Pour cette occasion, Jazz à Vienne, Jazz sous les pommiers, Jazz in Marciac et Les Suds à Arles présentent : New’Garo.
Portée par Guillaume Anger, directeur artistique de Jazz à Vienne et Marc Maret, curateur et éditeur chez Wise Music Group, cette génération New’Garo, composée de plus de 30 musiciens sur scène, va immerger les festivaliers dans l’univers de cet artiste curieux qui, tout au long de sa carrière, n’a cessé d’explorer les musiques. Le jazz qui, dès les premières lueurs de sa carrière, va devenir son compagnon de composition : Claude Nougaro va ainsi populariser le jazz à la française, totalement à contre-sens des "yéyés" de l’époque. Mais ce boulimique des mots va également explorer les musiques latines : ainsi, tout au long de sa vie, il aura écrit l’amour de sa langue en la plongeant dans des bains subtils de notes et de rythmes venus du monde entier. Portée sur scène par la vingtaine de musiciens "sacrés" de Fred Pallem (à la direction musicale) et d’un all-star vocal composé de Souad Massi, Marion Rampal, Mélissa Laveaux, Gabi Hartmann, Babx, Sanseverino, Jowee Omicil, André Minvielle et Ray Lema, cette génération New’Garo va dévoiler des versions réorchestrées, réarrangées où chacun et chacune livrera une vision toute personnelle de la musique et des mots de Claude Nougaro. Ce tour du monde en une vingtaine de chansons va célébrer l’incroyable diversité de son répertoire et nous rappeler la modernité de ses textes. Mais attention, pendant ces quatre soirées exceptionnelles, nulle nostalgie : il s'agira bien d’une belle fête, dans l'esprit de celles qu'il appréciait, où ses plus belles chansons viendront teinter les nuits étoilées, tatouer les esprits, où son cinéma tout comme son jazz et sa java vont s’entrechoquer, s’embrasser et s’embraser au doux son des mots de Claude et de ses mille et une histoires !
