Elle a trouvé sa voie au-delà du métier de « batteuse de jazz ». Il faut donc lire l’envers de cette carte de visite qu’elle n’a pourtant jamais reniée : Anne Paceo est une musicienne dont les oreilles ont su apprivoiser la modernité, jusque dans sa dimension expérimentale. Trois ans après l’immense succès de S.H.A.M.A.N.E.S, elle dévoile en avant première et en live son nouvel opus. Cette nouvelle création s’inspire de son rapport à la mer, à l’océan, au pouvoir bienfaiteur de l’eau, et de ce que Romain Rolland appelait le « sentiment océanique », une émotion proche de l’extase, qui permettrait de s’identifier avec le système dans son immensité afin de ressentir le tout. Une sensation de ne faire qu’un avec l’univers, de plénitude, d’attraction vers l’infini et de dissolution du temps. La discographie d’Anne Paceo atteste d’un attrait pour les musiques chargées de spiritualité, pas étonnant qu’elle s’inspire ici de la sensation de « l’éternel ». Pour composer ce nouveau répertoire elle est allée puiser dans ses propres expériences de plongée sous-marine, retournant à l’instant de bascule, lorsque l’ailleurs s’efface et que seul subsiste l’instant présent, lorsque le corps et l’esprit ne sont plus qu’eau. Elle s’est également inspirée des récits des navigateur.ice.s solitaires qui, face à l’océan à perte de vue, perdent la notion du temps, ou des apnéistes aspiré.e.s par les profondeurs. Sur scène, elle s’entoure d’une toute nouvelle équipe qui fait bouger les lignes sur la piste imprévisible du jazz où s’ensemence des musiques transfrontalières d’aujourd’hui, avec leurs accents pop ou folk, leurs rythmes parfois complexes, pour nous offrir un cocktail puissant et raffiné...
- Anne Paceo (batterie, voix, compositions) Auxane Cartigny (claviers, basses) Gauthier Toux (piano, claviers) Zacharie Ksyk (trompette) Christophe Panzani (saxophones) Gildaa (chant)
- annepaceo.com
Ibrahim Maalouf incarne une vision progressiste et accueillante de la musique instrumentale improvisée, se tenant volontairement à distance respectable de l’orthodoxie jazz. « Qui m’aime me suive », semble-t-il intimer aux centaines de milliers de fans qui remplissent les salles à la recherche de cette révélation d’un genre nouveau, dont les ressorts se trouvent aussi dans un souci de pédagogie partagée. Le public ? Un improvisateur en puissance ! Mais Ibrahim reste Maalouf : jeu de trompette marqué par ses origines, sens aigu de la danse et lorsqu’il invite un ensemble de cuivres à dynamiter le concert, le trompettiste ajoute une étape importante à son apostolat, entre culte de la mélodie et peplum orientaliste. Le voici donc de retour en grande pompe avec un projet musical innovant. Tant sur la philosophie que sur l'histoire, "Les Trompettes de Michel-Ange", est une grande aventure musicale qui nous transporte vers un monde où le folklore et la modernité ne font qu'un. Comme à son habitude, Ibrahim tente le pari d'une musique exigeante mais accessible au grand public. "Les Trompettes de Michel-Ange", c’est d’abord un véritable mélange d’influences où l'orient festif et nostalgique s'exprime avec une liberté rare. C’est ensuite le nom d’une marque de trompettes -T.O.M.A, acronyme de Trumpets Of Michel Ange- créée par Ibrahim en collaboration avec des fabricants français. C’est cet instrument unique au monde inventé il y a plus d'un demi-siècle par son père, trompette créée sur mesure, celle dont Ibrahim rêvait. Regardez-la bien : elle a quatre pistons pour jouer le quart de ton si précieux, façonnée par l’Orient qui l’a vu naître. "Les Trompettes de Michel-Ange", enfin, c’est une grande fête qui a avant tout pour but de nous rassembler autour de valeurs communes !
