2024
Juillet - Août

2023

Chapiteau
© Laurent Sabathé
ABDULLAH IBRAHIM
Trio

Lorsque Ellington vous déclare, « tu es béni car tu viens de la source », votre avenir ne peut qu’être… radieux ? La suite de la carrière d’Abdullah Ibrahim donnera raison au Duke. Venir de la source est une sorte de rêve pour les jazzmen nés aux Etats- Unis. Et comme Abdullah Ibrahim est l’Afrique, il a toujours mêlé son jazz aux rythmes des townships, au gospel, au folklore khoisan et même à la musique classique. Le Sud-africain qui côtoya sous l’alias Dollar Brand, les Pharoah Sanders, Don Cherry, Elvin Jones, Cecil Taylor et autre John Coltrane, est un intouchable sage dont il est sain et nécessaire d’écouter régulièrement les préceptes. Avec eux, il joue et échange, immergé dans un bouillon de culture qui le conduit à explorer ses racines africaines puis à se convertir à l’Islam. Après son retour en Afrique du Sud à la fin des années 1960, il devient vite l’une des grandes voix anti-apartheid, à la faveur notamment de sa composition "Mannenberg", enregistrée en 1974 et considérée comme l’hymne national officieux du pays. En 1994, il est tout naturellement invité à l’interpréter lors de la cérémonie d’investiture de Nelson Mandela à la présidence sud-africaine. A 87 ans passés, le célèbre compositeur et pianiste sud africain revient avec un nouvel album intitulé "Solotude" qui est le témoignage sublime d’un grand maître dont la sérénité et le jeu sont simplement éblouissants. Au fil de son parcours, Abdullah Ibrahim n’a cessé d’explorer, inventer et approfondir son art, en collaboration avec d’autres ou en solitaire.

  • abdullahibrahim.co.za
  • Abdullah Ibrahim (piano) Cleave Guyton (saxophone alto, flûte, clarinette, piccolo) Noah Jackson (basse, violoncelle)