Archives

A l’inverse d’un Ahmad Jamal dont le discours se caractérise par la densité et la plénitude, Brad Mehldau cultive l’art de la suggestion. Toucher délicat, notes suspendues, dialogues feutrés avec le bassiste Larry Grenadier, développements intimistes, quasi minimalistes, que viennent enrichir quelques passages en block chords (la longue introduction a capella de Get Happy), le pianiste donne une couleur personnelle aux thèmes les plus divers, qu’ils soient empruntés à Cole Porter (Anything Goes) ou à Monk (Skippy), qu’il transcende le boléro Tres Palabras ou qu’il reprenne son thème fétiche Exit Music.

Brad Mehldau piano
Larry Grenadier contrebasse
Jorge Rossy batterie